Message du Président du Faso à l’occasion de la deuxième édition des Journées nationales d’Engagement patriotiques et de Participation citoyenne du 2 au 16 octobre 2025.

Message du Président du Faso à l’occasion de la deuxième édition des Journées nationales d’Engagement patriotiques et de Participation citoyenne du 2 au 16 octobre 2025.

Chers Camarades,

À la faveur de cette deuxième phase des journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne, je voudrais, une fois de plus, saluer la fibre patriotique qui s’éveille lentement mais sûrement en chaque Burkinabè. Ce patriotisme et cette participation se traduisent dans nos actions quotidiennes pour la construction de la Nation. Chaque Burkinabè, peu importe sa situation socioprofessionnelle, consent des sacrifices pour que notre pays relève la tête, fièrement et dignement, dans le concert des nations. Vous êtes les sentinelles de notre idéal commun : bâtir une Nation souveraine, juste et prospère, où chaque citoyen se reconnaît dans les valeurs de dignité, de solidarité, de probité et de patriotisme.

Vos actes de patriotisme resonnent dans le monde et honorent notre Révolution. Je vous adresse mes félicitations et ma reconnaissance pour votre engagement constant en faveur des initiatives comme le Fonds de soutien patriotique, Faso Mêbo, l’actionnariat populaire, et bien d’autres actions. Je félicite également la première cohorte des appelés de l’Immersion patriotique ainsi que leurs encadreurs. Vous êtes désormais les témoins et défenseurs des valeurs patriotiques auprès de vos pairs, cadets et ainés, dans vos universités, qu’elles soient au Burkina Faso ou ailleurs.

Chers Camarades,

La Révolution ne peut pas placer un agent de la brigade Laabal derrière chaque citoyen pour suivre et corriger ses actes d’indiscipline. J’en appelle donc à la conscience patriotique de chacun : adoptons une attitude et des réflexes qui rangent nos faits et gestes sur le droit chemin de l’ordre et de la discipline.

Pour cette phase des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne, je nous engage sur deux points : la protection de nos biens publics et la lutte contre la corruption, (et le racket) qui gangrènent certaines de nos administrations, entreprises et associations.

Chers Camarades,

En période de Révolution, la discipline et l’ordre doivent se traduire par le respect et l’entretien de ce qui appartient à tous (matériel militaire, bus, bancs publics, voies pavées, édifices publics, véhicules de l’État, équipements agricoles et médicaux, etc.) Ces biens ne sont pas anonymes : ils sont la richesse commune de notre Peuple. Toute dégradation volontaire ou négligence coupable est une trahison à notre Révolution. Ne soyez pas les traîtres de notre avenir commun : un bien public détruit, c’est un service en moins pour le Peuple.

Camarades,

En période de Révolution, l’administration publique est le cœur de la Nation. Tout blocage, abus de position, retard volontaire, acte de racket ou détournement des ressources publiques entrave le progrès collectif et doit être combattu sans pitié. Celui qui rackette le peuple ou détourne les maigres ressources de l’État n’est pas un révolutionnaire : il est l’ennemi de la Patrie.

Je nous engage, à nous lever comme un seul homme contre la corruption, le racket et toutes les formes d’enrichissement illicite. Les commissions de régulation des dysfonctionnements, les corps de contrôle administratif et la justice doivent être mobilisés et rendre accessibles des dispositifs de plaintes et de dénonciations responsables. Le peuple qui contribue à la construction de la Nation a droit à des infrastructures de qualité et durables.

Chers Camarades,

Je nous appelle donc à redoubler d’exemplarité dans nos quartiers, dans nos services, dans nos unités et dans nos administrations. Soyons des modèles d’intégrité et de responsabilité.

Ensemble, faisons du Faso une terre où règnent l’ordre, la discipline, la probité et la justice. Célébrons cette ferveur patriotique. Léguons aux générations futures des infrastructures solides, des services publics propres, des quartiers assainis, des rues aménagées, et une circulation respectueuse du code de la route.

Vive le Burkina Faso souverain !

Vive l’engagement patriotique !

La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

Capitaine Ibrahim TRAORÉ

Président du Faso, Chef de l’État

Formation des formateurs de la conférence pédagogique 2025: favoriser un engagement collectif à la réussite des réformes éducatives au Burkina

La formation des formateurs des conférences pédagogiques du préscolaire et du primaire a été officiellement lancée ce lundi 29 septembre 2025 à Loumbila, dans l’enceinte de la Direction régionale de l’Institut national de Formation des Personnels de l’Éducation (DR-INFPE) de Oubri. Placée sous le thème « Mise en œuvre des réformes éducatives et appropriation des situations d’intégration », elle revêt, pour la Direction générale de la Qualité de l’Education préscolaire et de l’Enseignement primaire, (DGQEP), une importance capitale pour l’avenir du système éducatif burkinabè car les conférences pédagogiques apparaissent comme le leitmotiv indispensable pour transformer les innovations en pratiques effectives dans les salles de classe. 

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Michel Yaméogo, Chargé de mission représentant le Ministre de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales. Il était entouré de Dr Marcel Guigma, Directeur général de la Qualité de l’Éducation préscolaire et de l’Enseignement primaire, de Monsieur Pierre Zangré, Directeur de l’Encadrement pédagogique et de la Formation initiale et continue, de Dr Aboubacar Sawadogo, Directeur général de l’INFPE et de Monsieur Issaka Kaboré, Chef du service des Innovations et de la Recherche-action de l’Enseignement primaire.

Un levier essentiel pour les réformes en cours

Cette rencontre, qui se déroulera du 29 septembre au 3 octobre 2025, rassemble 68 encadreurs pédagogiques venus des treize régions du Burkina Faso. Elle s’inscrit dans un contexte où les réformes éducatives, amorcées avec l’Approche pédagogique intégratrice, connaissent une phase de généralisation progressive. En effet, depuis plusieurs années, le Burkina Faso s’est engagé dans une refonte profonde de son système éducatif. La réforme curriculaire, initiée en 2015 vise à adapter l’école aux réalités sociales, économiques et culturelles de notre pays. A partir de 2020-2021, cela s’est matérialisé par l’introduction de l’anglais dès le CE1, l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans 824 écoles primaires et 45 centres préscolaires, ainsi que l’initiation aux métiers dans 869 établissements. L’année scolaire 2024-2025 a marqué un tournant décisif, avec l’introduction d’innovations majeures. Pour la première fois, l’anglais a été enseigné dès le CE1 dans 824 écoles, permettant aux enfants d’acquérir tôt une compétence linguistique désormais incontournable. Dans le même temps, 824 écoles primaires et 45 centres préscolaires ont intégré les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans leur enseignement, ouvrant les portes du numérique aux plus jeunes. L’initiation aux métiers, expérimentée dans 869 établissements, a offert aux élèves une première familiarisation avec la culture du travail et la valorisation des savoir-faire locaux. À ces réformes pédagogiques s’ajoutent des mesures structurantes tels l’expansion de l’éducation préscolaire, la promotion du Faso Dan Fani comme tenue scolaire, le renforcement de l’éducation civique et la mise en valeur de la cantine endogène. 

Pour que ces décisions audacieuses puissent ancrer dans l’école burkinabè et ses valeurs culturelles tout en l’ouvrant au monde moderne, le rôle des encadreurs pédagogiques et les enseignants est déterminant selon Monsieur Michel Yaméogo, Chargé de Mission.

« La réussite de ces réformes dépend en grande partie de leur appropriation par les encadreurs pédagogiques, les enseignants du préscolaire et du primaire. Vous êtes le premier rang de ce processus », a-t-il déclaré.

Son discours se veut donc un appel à la rigueur et à l’engagement car en renforçant les capacités des formateurs, le ministère entend créer un effet multiplicateur qui permettra d’ancrer durablement les réformes dans toutes les écoles du pays. 

« En tant que participants à cet atelier, choisis pour vos compétences, vous avez la responsabilité de vous approprier les contenus afin de les relayer efficacement dans vos régions respectives.  Vous êtes désormais porteurs d'une mission importante : contribuer à la réussite des conférences pédagogiques et au-delà, à l'efficacité du système éducatif dans son ensemble. », a insisté Monsieur Yaméogo. 

De son discours on retient que les conférences pédagogiques annuelles constituent pour les encadreurs pédagogiques et les enseignants un cadre unique de formation continue, d’échanges d’expériences et d’harmonisation des pratiques et leur tenue incarne la volonté du gouvernement de bâtir une école plus inclusive, plus performante et mieux adaptée aux défis du temps. 

 Le programme de la formation des formateurs couvre l’appropriation des curricula du sous-cycle CE, la maîtrise des outils de planification et d’évaluation, l’usage des innovations pédagogiques, ainsi que l’intégration du nouveau référentiel officiel, le COFCEP.

Jérôme KABORE